Biometrie – science (fiction)

Sagem vient d’être retenu à l’issue d’un appel d’offres lancé par le service des douanes australiennes pour être son partenaire stratégique dans le développement de SmartGate, un nouveau système automatique de contrôle des frontières.
Fondé sur la technologie biométrique de reconnaissance faciale (une licence de Cognitec Systems), le système pilote SmartGate sera appliqué dans plusieurs aéroports australiens et procédera au contrôle des voyageurs par la comparaison de leur analyse faciale avec les données biométriques stockées dans leur passeport.
En matière de biométrie, l’analyse faciale a été reconnue par l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale), qui l’instituait en 2003 comme biométrie principale pour le contrôle des frontières.
(source: Atelier groupe BNP Paribas)

L’analyse faciale, retenue comme moyen de contrôle biométrique principale par l’organisme internaional en charge de l’aviation civile. En complément d’autres méthodes, bien entendu. Quand la NFL avait testé un système de reconnaissance faciale dans les stades pendant certains matchs de football américain, on avait entendu un grand nombre de personnes s’offusquer de ces méthodes, etc. De même quand les USA ont commencé à ficher tout le monde à l’entrée dans leur pays (encore maintenant).

Maintenant, contre qui élever la voix? Et pour quoi? Après tout, personne ne va s’arrêter de voyager parce que les empreintes biométriques sont prises et vérifiées; même si ça m’a déjà traversé l’esprit de repousser un voyage aux USA à cause de ça… Avant de me rendre compte ç quel point c’était idiot. On ne s’arrête pas de voyager.

Le problème n’est pas la mesure de contrôle en tant que telle, mais le fait que ces empreintes soient archivées dans une base de données informatisée. Les bases de données informatisées, c’est bien, ça fait gagner du temps, et de l’argent, mais ça a quand même deux inconvénients majeurs:
-> ça se pirate
-> ça permet de faire des recoupements entre des fichiers (très) différents; exemple: croiser ce genre d’informations avec un fichier bancaire et un fichier d’assurance maladie.

Certes, les croisements de fichiers sont interdits (en France en tout cas), mais étant légèrement paranoïaque, àa me gène qu’on puisse ajouter des données très personnelles comme mes empreintes à des fichiers contenant déjà beaucoup d’informations personnelles. Et surtout, ça me gène qu’un petit plaisantin puisse obtenir ces informations et les détourne; après le vol de numéro de CB, le vol d’empreinte biométrique et le vol d’identité..?

Je fais de la science-fiction? De la science (fiction)? Ou tout simplement un peu de prospective sur la base d’innovations techniques récentes? Quoi qu’il en soit, ça n’est pas si évident que ça d’arriver à prouver son identité suite à un détournement d’informations; c’est faisable, mais bonjour le parcours du combattant administratif!

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